Durant l’année scolaire 2023-2024, 55 374 ouvriers de la construction ont suivi une formation, soit 39 % de tous les ouvriers actifs dans la construction en Belgique. Le nombre de formations qui se sont déroulées ces deux dernières années a également fortement augmenté, selon une analyse d’Embuild, basée sur les chiffres de Constructiv, le fonds sectoriel.
Nombre d’ouvriers | Évolution | Nombre d’ouvriers qui ont suivi une formation | Évolution | |
---|---|---|---|---|
2020 | 145.787 | 44.030 | ||
2021 | 147.077 | +0,8 % | 40.337 | -8,4 % |
2022 | 146.459 | -0,5 % | 44.416 | +10 % |
2023 | 144.584 | -1,3 % | 54.384 | +22,4 % |
2024 (T2) | 142.425 | -1,5 % | 55.374 | +1,8 % |
Niko Demeester, CEO d'Embuild, déclare : « C’est logique que le nombre de formations dans notre secteur soit en forte augmentation. Le secteur de la construction a pris le train de la numérisation depuis plusieurs années maintenant, travaillant de plus en plus avec de nouvelles technologies telles que le BIM, les drones, l'impression 3D, les exosquelettes, la VR et, plus récemment, l'IA, entre autres, pour accroître la sécurité sur les chantiers et rationaliser l'administration des projets de construction. En outre, nous constatons une évolution croissante vers la construction modulaire, ce qui en soi nécessite également la connaissance de cette nouvelle façon de construire ».
En raison de la pénurie de nouveaux collaborateurs qualifiés, le secteur de la construction et de l'installation recrute également de plus en plus de personnes sans l'expérience nécessaire. Ils reçoivent non seulement une formation sur place (« learning by doing »), mais aussi une formation externe pour maîtriser toutes les ficelles du métier.
Néanmoins, tout comme le nouveau gouvernement flamand, nous demandons au gouvernement fédéral d'abolir complètement le FLA
Normalement, les entreprises devaient s'inscrire au Federal Learning Account (FLA) avant le 30 novembre 2024. En bref, il s'agit d'un outil en ligne où les employeurs enregistrent les droits à la formation et la formation de leurs travailleurs. La Commission Emploi de la Chambre a reporté cette échéance la semaine dernière en deuxième lecture au 1er avril 2025, ce qui, selon Embuild, est déjà une bonne chose. « Néanmoins, tout comme le nouveau gouvernement flamand, nous demandons au gouvernement fédéral d'abolir complètement le FLA », explique Niko Demeester, CEO d'Embuild. « Ce FLA ne fait que créer des tracasseries administratives supplémentaires qui ne contribueront en aucun cas à améliorer la qualité des formations formelles et informelles. Le temps et l'énergie que les entreprises consacreraient à compléter le FLA pourraient être bien mieux utilisés pour améliorer les connaissances et les compétences de leurs collaborateurs ».